11.3.11

La Pute.






J’ai toujours eu une dent contre les chanteuses. Celles qui s'amènent, timidement, doucement, sur la scène, et qui au bout des trente secondes règlementaires d'introduction, commencent alors à chanter. C’est souvent à partir de ce moment là que je commence à plus trop les aimer.
L’autre soir, même système. Un message bref d’une amie (chanteuse elle aussi, mais vous comprendrez bien que vu son statut d’amie, je peux pas vraiment la détester)me convie à un concert au DNA, bar à concerts bruxellois. J’arrive alors que le premier des deux concerts est déjà terminé. En faisant un crochet par le bar, je rejoins la bande postée juste devant la scène. Le second groupe arrive. La chanteuse, 20 ans au bout d’un balai, en impose déjà. Une chevelure épaisse, la frange réglementaire, l’imprimé léopard et les bottines de cuir, elle semble tout droit sortie d’une rubrique mode. Petit apriori négatif pour commencer donc.


Mais là, le groupe commence à jouer. Le second guitariste semble faire l’amour à ses cordes,le batteur est réglé comme une horloge suisse. Et elle commence à chanter. Voilà, c’est fait. Elle vient d’entrer dans la catégorie des chanteuses que je déteste.


Et là, je dois y apporter une précision: je les déteste, mais les respecte et les admire à la fois. Je crois qu’on appelle ça de la jalousie. Alors tous mes préjugés se sont envolés assez vite, pour finalement se fondre avec mon épatement en un significatif « La pute. ». Parce que quand même, magré le côté teenage du truc, ceux-là sont sacrément calés.

Je me suis fait d'ailleurs la même réflexion à l'écoute de l' album solo de Julia Stone . Bien qu'il ne parle pas de révolution, que les paroles sont somme toute assez simplistes, faut quand même bien avouer que l'album reste assez agréable à écouter, et que sa voix est vraiment... enfin bref. Puis on dira ce qu'on veut, les chansons de coeur brisé (du genre "My Baby"), ça touche tout le monde, et ce même si on sait bien qu'elle ne fait que dire "you'll always be my baby", phrase d'une poésie discutable au demeurant.

Les photos sont celles d'Alexis Machet




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire