7.12.10

Chevaliers de la Table Ronde

Morceaux choisis d'un bijou de la radio: la Table Ronde, ou Trois hommes dans un salon, interview croisée de Brassens, Brel et Ferré.

(L'interview est en 4 parties)


Interview du 06/01/69 de Brassens, Brel et Ferré 1ère Partie
envoyé par Haddog. - Clip, interview et concert.






BRASSENS

« on a déclaré que j’étais poète, moi je fais des chansons. Je ne sais pas si je suis poète, il est possible que je le sois un petit peu, m’enfin, peu m’importe… »

Ferré « vous savez ce qu’on est tous les trois? » « des pauvres connards devant des micros. »

« on vendrait pas des sardines à l’huile si ça rapportait plus que de faire de la chanson. Si on était payés comme des fonctionnaires pour faire ce qu’on fait, on continuerait à le faire quand même. »

« Léo, je te signale que je m’en fous d’être enterré sur la plage de Sète ! Ca m’est complètement égal… J’ai fait ça pour m’amuser, quoi. Pour aller au bain de mer… »

« ne pas crier haro sur le baudet au moment où tout le monde crie haro sur le baudet, c’est une forme d’engagement comme une autre »


FERRÉ

« les gens qui sont honorés quand ils sont dits poètes sont des poètes du dimanche.»

« autrefois quand on aimait une chanson, on se la chantait, les gens se la passaient comme ça, maintenant c’est différent… le public est devenu plus… plus passif »

« nous sommes des hommes publics, et c’est ça qui nous gêne, par exemple moi, quand je croise dans la rue une femme… une femme qui vend aux hommes son corps… une putain quoi, et, si elle me reconnait, elle me fait jamais l’article. J’ai longtemps cherché pourquoi, et j’ai trouvé: c’est parce qu’on fait le même métier. Je fais le même métier. Je vends quelque chose de mon corps»


« qu’avez-vous fait de votre premier cachet? » « on l’a bouffé je crois… »

« Non ! Je ne suis pas, je ne peux pas être un militant. Je ne peux pas militer pour quelque idée que ce soit car je ne serais pas libre. Et je crois que Brassens et Brel sont comme moi, parce que l’anarchie est d’abord la négation de toute autorité, d’où qu’elle vienne. L’anarchie a d’abord fait peur aux gens, à la fin du XIXe siècle, parce qu’il y avait des bombes. Après ça les a fait rigoler. Ensuite, le mot anarchie a pris comme un goût mauvais dans la bouche des gens. »

"Ah oui ! Les seules choses valables se font dans la tristesse et la solitude. Je crois que l’art est une excroissance de la solitude. Les artistes sont seuls"

« quand l’amour s’en va, on fait semblant d’y croire encore et ça le fait durer un petit peu »



BREL


« le type qui me dit qu’il n’est pas seul dans la vie, c’est qu’il est plus belge que moi! »

« de toute façon, elles sont aussi artistes que nous, et nous sommes aussi putains qu’elles.»

"J’ai été dans un collège religieux, j’ai servi la messe. Pas huit ans, un an je crois, juste le temps d’acheter un vélo "



« et est que ce du côté de Dieu…. » « HAHAHAHAHAHAHAH » (les trois)

BO-BO-BONUS: un article bien sympa.

6 commentaires:

  1. Ils manquent...

    Pas pu commenter ton post précédent, trop impliquée pour répondre, trop impliquant de répondre.
    Mais merci de l'avoir fait...

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  2. "à chaque fois que je fais des chansons, je me demande si je vais savoir les faire"
    ça j'aime! et le truc de Dieu aussi.
    La même chose avec Grégoire, patrick Fiori et Jessy Matador, sais pas....

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  3. Mon Dieu (HAHAHAHAHA) mais qui est Jessy Matador?? Va falloir que tu m'éclaires là, c'est bien trop tentant comme nom!

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  4. google est ton ami
    "Le 19 février 2010, Nicolas Pernikoff annonce sur Europe 1 que le groupe France Télévisions a sélectionné Jessy Matador en tant que représentant de la France pour le concours Eurovision de la chanson prévu pour le 29 mai de cette même année à Oslo[2] avec la chanson "Allez Ola Olé". Il a été préféré à Christophe Willem, Emmanuel Moire et Julie Zenatti. À l'issue de la finale, il termine à la 12e place sur 25 participants."

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  5. C'est salutaire de les revoir. Et en même temps insoutenable de nostalgie. C'est le temps qui est passé et qu'on ne rattrape plus, si j'ose mixer mes classiques.

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